Les 50 ans de la publicité
Il y a cinquante ans c’était une révolution, aujourd’hui elle est considérée comme envahissante.
Bien que les "réclames télévisuelles" existent depuis longtemps, elles ne vantent que les produits de consommation collective d’intérêt national, surtout en faveur des produits agricoles : "On a toujours besoin de petits pois chez soi" dit le poussin Pipiou, la révolution vient du fait que ce sont les marques qui seront maintenant au premier plan.
C’est en avril 1968 que le premier ministre Georges Pompidou pousse pour l’adoption de la publicité sur le petit écran, afin de développer la consommation et d'augmenter les recettes des deux chaines publiques de l’ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française).
La RFP (Régie Française de Publicité) veille à ce que ces spots ne choquent ni n’abusent les consommateurs, que ce soit dans leurs convictions philosophiques, politiques ou religieuses, sont exclus : alcool, tabac, armes à feu, médicaments, édition, cinéma, disque, grande distribution, transport aérien. Ces restrictions servent à éviter de nuire à la santé, aux recettes publicitaires de la presse ou aux grandes entreprises nationales (comme Air France).
le 1er octobre 1968 à 19h55, juste avant les infos de la première chaîne, c’est le lancement de la publicité à la télévision.
Beaucoup pensent que Boursin est le premier, car l’acteur répéte plus de 15 fois ce nom en moins de 30 secondes... Mais les 5 spots sont diffusés dans cet ordre : Régilait, les tricots Bel, Boursin, Schneider et le beurre Virlux.
C’est donc à Régilait que revient l’honneur d’ouvrir cet énorme changement dans les habitudes télévisuelles des français, qui depuis est devenu un cauchemar pour les téléspectateurs ! Un cauchemar, oui.
Quand elle est arrivée dans la petite lucarne, sa limite était de 2 minutes par jour : le rêve. Actuellement c’est 12 minutes par heure, soit 5 376 fois plus. Mais heureusement, pour préserver le confort du téléspectateur, il devra y avoir une période minimum de 20 minutes entre chaque coupure pub. Ouf !
Dans ses premières années, le spot a plutôt l’allure d’une réclame faite à la maison, avec le côté pédagogique pour vous expliquer comment faire la lessive ou la cuisson des pâtes, la promotion de la bonne table dont le repas se fini avec un bon fromage et un dessert, comment choisir sa nouvelle voiture. Une réalisation en plan-séquence, le slogan matraqué ou chanté à la fin : "TrucMuche, c’est bon ! Lalala Lala..."
Arrivent les années 80-90, le summum de la création, où quand la publicité devient un art. Tous ceux qui ont eu la chance de passer par ces années peuvent le certifier : question créativité, on n’a pas fait mieux. Il y a de la mise en scène, un scénario et des réalisateurs confirmés ou dont on entendra parler par la suite : Steven Spielberg, Ridley et Tony Scott, Martin Scorceses, Terry Gilliam, Spike Lee, Sofia Coppola, Win Wenders, Luc Besson, Tim Burton, Oliver Stone, John Woo, Etienne Chatiliez, Patrice Leconte, Alain Chabat, Gérard Pirés, et tant d’autres...
Toutes les pubs n'ont pas le même niveau bien sûr, mais même les marques de lessives, de yaourt ou de petits pois cherchent à créer un message à la hauteur des Coca, Pepsy, Milka et autres Panzani. Un message dont on se souviendra longtemps. Certaines répliques passent même dans le langage courant : "Tu pousses le bouchon un peu loin Maurice", "Reviens Léon, j’ai les mêmes à la maison", "Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu", "Tu peux te brosser Martine",...
Suivent les années 2000. Trop de pub tue la pub. Surtout quand la qualité est en chute libre. On fait ce qu'on veut avec le numérique, alors pourquoi se casser la tête avec un scénario. Aujourd’hui, les trois-quart des français utilisent ce temps pour faire pipi, lavaisselle, regarder ses mails ou les réseaux sociaux, zapper voir ce qu’il y a sur les autres chaînes, et sur TF1 on peut tout faire d’un coup !
J’ai aucun mal à dire "c’était mieux avant". Mais les temps ont changés, la technologie aussi a changée. Le marché de la publicité s’est élargi avec internet, et qu’est-ce qu’on en bouffe des pubs sur le net !
Essayez de regarder deux vidéos consécutives sur Youtube sans choper 30 secondes de pub, ou dans les sites d'actualités de lire un article entier sans être coupé par une pleine page vendant une bagnole, ou encore... Mais là je m'égare.
Ce soir, je vais regarder une série sur TF1 et une demi-heure de pub... "Chérie, je fais la vaisselle et tu plies le linge ?"
C’est en avril 1968 que le premier ministre Georges Pompidou pousse pour l’adoption de la publicité sur le petit écran, afin de développer la consommation et d'augmenter les recettes des deux chaines publiques de l’ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française).
La RFP (Régie Française de Publicité) veille à ce que ces spots ne choquent ni n’abusent les consommateurs, que ce soit dans leurs convictions philosophiques, politiques ou religieuses, sont exclus : alcool, tabac, armes à feu, médicaments, édition, cinéma, disque, grande distribution, transport aérien. Ces restrictions servent à éviter de nuire à la santé, aux recettes publicitaires de la presse ou aux grandes entreprises nationales (comme Air France).
le 1er octobre 1968 à 19h55, juste avant les infos de la première chaîne, c’est le lancement de la publicité à la télévision.
Beaucoup pensent que Boursin est le premier, car l’acteur répéte plus de 15 fois ce nom en moins de 30 secondes... Mais les 5 spots sont diffusés dans cet ordre : Régilait, les tricots Bel, Boursin, Schneider et le beurre Virlux.
C’est donc à Régilait que revient l’honneur d’ouvrir cet énorme changement dans les habitudes télévisuelles des français, qui depuis est devenu un cauchemar pour les téléspectateurs ! Un cauchemar, oui.
Quand elle est arrivée dans la petite lucarne, sa limite était de 2 minutes par jour : le rêve. Actuellement c’est 12 minutes par heure, soit 5 376 fois plus. Mais heureusement, pour préserver le confort du téléspectateur, il devra y avoir une période minimum de 20 minutes entre chaque coupure pub. Ouf !
Dans ses premières années, le spot a plutôt l’allure d’une réclame faite à la maison, avec le côté pédagogique pour vous expliquer comment faire la lessive ou la cuisson des pâtes, la promotion de la bonne table dont le repas se fini avec un bon fromage et un dessert, comment choisir sa nouvelle voiture. Une réalisation en plan-séquence, le slogan matraqué ou chanté à la fin : "TrucMuche, c’est bon ! Lalala Lala..."
Arrivent les années 80-90, le summum de la création, où quand la publicité devient un art. Tous ceux qui ont eu la chance de passer par ces années peuvent le certifier : question créativité, on n’a pas fait mieux. Il y a de la mise en scène, un scénario et des réalisateurs confirmés ou dont on entendra parler par la suite : Steven Spielberg, Ridley et Tony Scott, Martin Scorceses, Terry Gilliam, Spike Lee, Sofia Coppola, Win Wenders, Luc Besson, Tim Burton, Oliver Stone, John Woo, Etienne Chatiliez, Patrice Leconte, Alain Chabat, Gérard Pirés, et tant d’autres...
Toutes les pubs n'ont pas le même niveau bien sûr, mais même les marques de lessives, de yaourt ou de petits pois cherchent à créer un message à la hauteur des Coca, Pepsy, Milka et autres Panzani. Un message dont on se souviendra longtemps. Certaines répliques passent même dans le langage courant : "Tu pousses le bouchon un peu loin Maurice", "Reviens Léon, j’ai les mêmes à la maison", "Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu", "Tu peux te brosser Martine",...
Suivent les années 2000. Trop de pub tue la pub. Surtout quand la qualité est en chute libre. On fait ce qu'on veut avec le numérique, alors pourquoi se casser la tête avec un scénario. Aujourd’hui, les trois-quart des français utilisent ce temps pour faire pipi, lavaisselle, regarder ses mails ou les réseaux sociaux, zapper voir ce qu’il y a sur les autres chaînes, et sur TF1 on peut tout faire d’un coup !
J’ai aucun mal à dire "c’était mieux avant". Mais les temps ont changés, la technologie aussi a changée. Le marché de la publicité s’est élargi avec internet, et qu’est-ce qu’on en bouffe des pubs sur le net !
Essayez de regarder deux vidéos consécutives sur Youtube sans choper 30 secondes de pub, ou dans les sites d'actualités de lire un article entier sans être coupé par une pleine page vendant une bagnole, ou encore... Mais là je m'égare.
Ce soir, je vais regarder une série sur TF1 et une demi-heure de pub... "Chérie, je fais la vaisselle et tu plies le linge ?"
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